jeudi 28 août 2008

Petits mots avant d'aller se coucher

So, the life here is very difficult. Because we have problem with the pressure of the water. So the tank can't fill with water, we can't take a hot shower. And sometimes we are no electricity, for example this Tuesday, during maybe six hours. So I can't send you some news about Nairobi. And this two days I was in Nahururu, a very beautiful place, I came therewith Ken for a meeting during a retreat for youth people of the deanery, a youth who are in Taizé last summer during three months. I hope to send you some photos about the Rift valley and the waterfall of Nahururu.
See you later, because it's time for me to go sleeping.
Bye

lundi 25 août 2008

Le bidonville de Korogocho

Aujourd'hui, avec frère Luc, nous sommes allés dans un bidonville tout proche de chez nous (40 minutes à pied env.), Korogocho, près de la grande décharge de Nairobi. On peut situer la décharge de loin soit par la fumée des feux qui y sont allumés pour récupérer le métal, soit par l'odeur que le vent propage soit par des gros oiseaux, les marabouts d'Afrique, qui planent en faisant de grand cercle et en grand nombre.
Après avoir traversé des quartiers très pauvres, nous sommes arrivés au bidonville et nous sommes allés à la paroisse catholique, une out-station de la paroisse de Kariobangi. Ce sont des prêtres missionnaires italiens qui sont occupent. En attendant que celui qu'on devait voir rentre d'une visite, on m'a amené dans au BRC (Boma Rescue Centre), un lieu qui accueille une centaine d'enfants par jour du lundi au samedi juste à côté de la décharge. Les animateurs deux fois par an vont dans la décharge rencontrer les parents pour demander de confier leurs enfants durant la journée. Dans ce centre, on leur apprend l'hygiène corporel, à faire la lessive (une fois par semaine ils amènent les affaires qu'ils veulent laver), la vaisselle, mais aussi à découvrir l'expression artistique (peinture, danse...) et sans oublier un peu d'enseignement, le tout rythmer par des grands moments de détente et de sport... Je pense y retourner pour y passer une journée.
Nous avons parcouru quelques "rues" et "ruelles", on ne passe pas inaperçu :-) , surtout que les enfants disent "how are you?" comme une alarme parfois. Peu de blanc viennent ici, ce sont généralement que des missionnaires. Il y a plus de 30 ans, frère Roger avaient installé quelques frères dans un bidonville à quelques kilomètre de là, Mathare, c'était une des toutes premières insertions d'une présence religieuse dans ce milieu là, beaucoup de personnes s'en souviennent encore.
Les prêtres missionnaires italiens vivent au milieu d'eux dans un presbytère tout simple avec un confort minimum ce qui est totalement différent dans un presbytère normal. Les prêtres africains ne souhaitent pas habiter là et les associations humanitaires ne s'y intéressent pas beaucoup. Alors petite anecdote, un tout jeune garçon m'appelait "father Daniel", le prêtre que nous venions voir, car c'est le seul blanc qu'il connaissait. Le père s'en va dans quelques jours, après huit ans passés au milieu des plus pauvres, en ayant mis en place des structures locales associatives d'entraides, de sensibilisation (SIDA, drogues), mais la présence des prêtres italiens continuent...
Une autre image du Kenya qu'on ne voit pas, mais qui existe. Cela représente vraisemblablement plus d'un tiers de la population de Nairobi.

samedi 23 août 2008

Après le quart d'heure toulousain, la demi-heure marseillaise, voilà l'heure africaine !

En Afrique, et ici au Kenya, il faut particulièrement être souple. Car un rendez-vous avec des jeunes ou un seule jeune, ou un prêtre peut se résumer par une heure d'attente, car il est parti faire autre chose, il est en retard..... bref il faut de la patience, comme pour les bus ou les matatu, car ils ne partent que quand ils sont pleins !
C'était la minute en direct de Nairobi, ici Étienne, à vous la France !

jeudi 21 août 2008

Infos météo : bienvenue en Bretagne

Vous croyez que peut-être je croule sous la chaleur, envahi par les moustiques, que j'ai déjà vidé mon spray de crème solaire... et bien non, depuis hier soir il pleuvote, et ce matin avec la lumière on se croirait en Bretagne avec un petit crachin, un soleil caché derrière un épais voile nuageux , le temps n'a pas l'air de s'améliorer pour la journée...
Heureusement que j'ai étendu ma lessive hier matin et qu'elle a pu sécher dans la journée car il y a eu du soleil... ces mois d'août et de juillet on était particulièrement froid pour ici, mais bon il faut en profiter car à partir de septembre la chaleur devrait être de retour et donc les moustiques et autres inconvénients (manches longues et pantalon obligé...).
Si le soleil montre son bout du nez, je vais essayé de prendre quelques photos de notre lieux de vie.
Bonne journée à tous,
Étienne

mardi 19 août 2008

Etienne, un bébé kenyan d'une semaine, déjà!

Bonjour à tous,
voilà une semaine j'étais en plein journée de voyage.
Depuis une semaine me voilà loin de chez moi, loin du continent européen, mais pas seul. Connaissant un peu les frères de Taizé qui sont ici, connaissant les chants durant nos prières quotidiennes, je trouve dans ces moments là réconfort et stabilité.
Mais la chaleur des accueils et des rencontres dans les différentes paroisses, sont aussi une source de joie, et beaucoup de noms à retenir, j'espère que je vais pouvoir les mémoriser surtout sur le doyenné dont j'ai maintenant la charge, soit une dizaine de paroisses à "manager" : prières, réunion d'informations, mise en place des équipes de préparation, participation à certaines célébrations et temps forts... Vous en serez plus dans les semaines à venir !
La rencontre de novembre s'annonce déjà très belle vu l'investissement de certains jeunes à 3 mois et demi !
A très bientôt,

Étienne

dimanche 17 août 2008

Avis aux sujets et aux commentaires

C'est toujours moi :-)
Juste pour vous dire, car il faut trouver un sujet à chaque fois, si vous voulez que je vous parle de quelques choses en particulier écrivez ça sur un commentaire et j'en parlerai.
Bon dimanche à tous
Étienne

Le bodaboda + complément sur le matatou

Qu'est que le bodaboda ? c'est le taxi à deux roues.
On en distingue deux, tous les deux sont à moteurs mais l'un au pétrole et l'autre à la force du chauffeur. Bien sur la différence de prix se fait sur la distance, le confort (une bicyclette n'a pas d'armotisseur contrairement à la moto) et le temps (30 à 50 km/h max pour l'un contre 15 pour l'autre).
Hier j'ai eu l'honneur de découvrir la steppe du Kenya sur un engin de ce style, je vous dit pas la couleur de mon visage car dans cette région la terre est ocre, et le soulagement quand je me suis allongé dans mon lit. Juste pour information, hier dans un des nombreux matatou que j'ai pris (presque 200km de parcouru ), nous sommes passé par la case station service, et pour 1000 shk (shelling kenyan, env. 10€) il y en a eu pour seuleument 9,2L de gazoil, soit pas beaucoup moins cher qu'en France mais avec un niveau de vie complétèment différent (les plus pauvres gagnent à peine 300 shk). De nombreux matatou ont arrêté suite à la crise du pétrole, et les prix des voyages aussi obligeant certains pour économiser un peu de leur maigre salaire, à aller au travail à pied. Le matin de mon arrivé, j'ai pu voir des colonnes de piétons marcher au bord des routes.
Bon je vous laisse, car je dois me préparer pour cet après-midi, je pars en visite tout seul, pas très loin, mais tout seul comme un grand... donc "I take the matatou alone!"
Etienne

samedi 16 août 2008

16 août, pensée toute spéciale à frère Roger

Ce soir, peu de texte, juste je vous donne le lien de l'interview du
cardinal Kasper après a mort de frère Roger :
http://www.taize.fr/fr_article7332.html
Cela résume ce que Taizé est, aujourd'hui... ce que les jeunes
recherchent en y allant et ce que la communauté apporte à l'Eglise
chrétienne.

vendredi 15 août 2008

Le matatu*

*prononcé "matatou"
Hier, deuxième jour et pas le dernier :-) , j'ai découvert le matatu, traduisons-le "taxi commun".
Tu es sur le bord de la route, un matatu (minibus à 14 places + chauffeur) fait un appel de phare, tu fais signe de la main, il s'arrête, tu négocies le tarif avec le "caissier" par rapport au lieu de destination, si c'est bon, tu montes dans le matatu. Là, tu découvres un univers de musique rap-RNB si tu es en ville, gospel-musique traditionnelle si tu es à la campagne, certains ont des néons de couleurs, un caisson de basse sous une banquette, et bien sûr le volume à fond, ça attire le client. Il s'arrête n'importe où pour prendre des clients, une banquette de trois personnes se transforme tout le temps en une banquette de quatre personnes le petit couloir de circulation une personne peut s'y glisser donc le matatu peut doubler sa capacité!!! Il faut le voir pour le croire...
C'était Étienne en direct de Nairobi !

jeudi 14 août 2008

Karibu Kenya

Et bien voilà, depuis plus de 24h me voilà au Kenya.
Après un petit périple en avion, j'ai découvert hier matin une partie de Nairobi, ses routes tumultueuses et la circulation (a priori fluide pour l'heure où je suis arrivé) et mon lieu de vie pour 4 mois, un petit Taizé au Kenya. Je vous décrirais ça plus longuement une autre fois.
Pour ceux qui connaissent les frères, je suis avec frères Luc, Kombo, Félix et Nicolas et un autre jeune, Cyrill, de la Suisse germanophone, nous partageons une pièce pour dormir. D'autres frères et personnes vont nous rejoindre au fur et à mesure que nous allons nous rapprocher de la rencontre.
A bientôt,
Étienne

lundi 4 août 2008

Présentation par frère Luc de la rencontre de Nairobi

Chers amis,

Avec son centre ville d'immeubles de bureaux, ses parcs et avenues bordées d'arbres, ses villas enfouies sous la verdure dans des zones sécurisées, ses quartiers indiens, somalis ou éthiopiens, ses deux cent bidonvilles de toutes tailles et le siège des agences onusiennes qui font travailler près de 30 000 personnes, Nairobi est déjà physiquement une illustration de la diversité humaine et des tensions qui travaillent l'Afrique aujourd'hui. Le dynamisme et l'aspiration à ''émerger'' d'une population en grande majorité jeune sont soutenus par une croissance économique qui se maintient à travers les crises locales ou internationales.

La rencontre rassemblera, pour la première fois dans la région, des jeunes de diverses Eglises des pays d'Afrique de l'Est (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Rwanda, Burundi) des délégations d'autres pays africains et des représentants des autres continents. Beaucoup portent les blessures de la violence, de la grande précarité, des maladies. Le courage, la bonté, le sens de la vie qui les animent en sont d'autant plus parlant.

En plein milieu de l'été mais à quatre mois de cette étape africaine du pèlerinage de confiance c'est le moment d'envisager plus concrètement votre participation à ce rendez-vous. S'y prendre à l'avance vous permettra d'avancer sereinement et de voyager aux meilleur prix! Si vous ne pouvez pas vous libérer à ces dates pensez à la possibilité de soutenir quelqu'un qui pourra représenter votre ville ou votre région! Vous trouvez des informations pratiques et des échos de la préparation sur place dans les pages ''Nairobi'' du site _www.taize.fr
<http://www.taize.fr/>_

La semaine de pré-rencontre permettra une immersion dans la réalité quotidienne des gens et des communautés chrétiennes locales, paroisses et petites communautés de quartier, en milieu urbain ou rural, dans une communauté religieuse ou une famille.

Après cinq mois sur place nous voyons mieux comment la rencontre de novembre prochain va pouvoir s'inscrire dans l'existence des jeunes qui seront au rendez-vous.

En se préparant à ce rendez-vous comme on se prépare à une fête de famille, il s'agit en premier lieu de contribuer à construire des relations plus fraternelles dégagées des clichés et les fausses représentations qui s'alimentent aux aléas de l'histoire mais aussi au déficit de contact réel de part et d'autre. Nous ne pouvons pas refaire le passé mais nous pouvons servir des rapprochements aujourd'hui!

C'est souvent en se rencontrant qu'on prend conscience des résistances et du chemin qui reste à faire. Mais c'est aussi là qu'on découvre la joie et la richesse de dépasser les frontières.

Se mettre en route comme un pèlerin à l'invitation et à la suite du Christ qui n'avait pas « où reposer sa tête » c'est laisser, rencontre après rencontre, son cœur se dilater aux dimensions de la famille humaine. Cela est une aventure intérieure où où nous sommes guidés par le désir d'accueillir ce que Dieu veut nous donner. Dans un monde où nous pourrions être gagnés par le découragement ou nous cantonner à une existence en surface, cette aventure peut faire de nous d'authentiques créateurs de communion.

Pour aller plus loin :

Ce séjour permettra aussi d'élargir sa vision de la famille humaine et de prendre la mesure de certains défis actuels. Comme dans d'autres régions du monde, la représentation de la ''mondialisation'' relayée par les médias entretient chez certains une attirance mais alimente par ailleurs une inquiétude. Sous l'apparence de jeunesse et de vitalité débordante tellement frappante quand on débarque en Afrique depuis l'Europe, on peut repérer les doutes de certains face à la profondeur des changements des modes de vie, face aux immenses disparités économiques qui déchirent les sociétés ou à la logique de compétition: « Pourrons-nous trouver notre place dans le monde actuel sans perdre nos valeurs de solidarité, de fête, de gratuité? ». Dépasser les frontières, offrir un regard bienveillant et une écoute du cœur, devient un appui précieux permettant de reprendre confiance. Avant même un partage matériel ou de compétence, il s'agit bien d'offrir une présence désintéressée, attentive, ouverte, fraternelle. Rechercher les témoins d'une espérance, ceux qui consacrent leurs forces et leurs compétences à
redonner leur dignité aux plus blessés et à rendre le quotidien plus vivable à ceux dont la survie est le seul horizon quotidien sera aussi une manière d'exprimer soutien et reconnaissance.

fr Luc et l'équipe de préparation de la rencontre de Nairobi