lundi 4 août 2008

Présentation par frère Luc de la rencontre de Nairobi

Chers amis,

Avec son centre ville d'immeubles de bureaux, ses parcs et avenues bordées d'arbres, ses villas enfouies sous la verdure dans des zones sécurisées, ses quartiers indiens, somalis ou éthiopiens, ses deux cent bidonvilles de toutes tailles et le siège des agences onusiennes qui font travailler près de 30 000 personnes, Nairobi est déjà physiquement une illustration de la diversité humaine et des tensions qui travaillent l'Afrique aujourd'hui. Le dynamisme et l'aspiration à ''émerger'' d'une population en grande majorité jeune sont soutenus par une croissance économique qui se maintient à travers les crises locales ou internationales.

La rencontre rassemblera, pour la première fois dans la région, des jeunes de diverses Eglises des pays d'Afrique de l'Est (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Rwanda, Burundi) des délégations d'autres pays africains et des représentants des autres continents. Beaucoup portent les blessures de la violence, de la grande précarité, des maladies. Le courage, la bonté, le sens de la vie qui les animent en sont d'autant plus parlant.

En plein milieu de l'été mais à quatre mois de cette étape africaine du pèlerinage de confiance c'est le moment d'envisager plus concrètement votre participation à ce rendez-vous. S'y prendre à l'avance vous permettra d'avancer sereinement et de voyager aux meilleur prix! Si vous ne pouvez pas vous libérer à ces dates pensez à la possibilité de soutenir quelqu'un qui pourra représenter votre ville ou votre région! Vous trouvez des informations pratiques et des échos de la préparation sur place dans les pages ''Nairobi'' du site _www.taize.fr
<http://www.taize.fr/>_

La semaine de pré-rencontre permettra une immersion dans la réalité quotidienne des gens et des communautés chrétiennes locales, paroisses et petites communautés de quartier, en milieu urbain ou rural, dans une communauté religieuse ou une famille.

Après cinq mois sur place nous voyons mieux comment la rencontre de novembre prochain va pouvoir s'inscrire dans l'existence des jeunes qui seront au rendez-vous.

En se préparant à ce rendez-vous comme on se prépare à une fête de famille, il s'agit en premier lieu de contribuer à construire des relations plus fraternelles dégagées des clichés et les fausses représentations qui s'alimentent aux aléas de l'histoire mais aussi au déficit de contact réel de part et d'autre. Nous ne pouvons pas refaire le passé mais nous pouvons servir des rapprochements aujourd'hui!

C'est souvent en se rencontrant qu'on prend conscience des résistances et du chemin qui reste à faire. Mais c'est aussi là qu'on découvre la joie et la richesse de dépasser les frontières.

Se mettre en route comme un pèlerin à l'invitation et à la suite du Christ qui n'avait pas « où reposer sa tête » c'est laisser, rencontre après rencontre, son cœur se dilater aux dimensions de la famille humaine. Cela est une aventure intérieure où où nous sommes guidés par le désir d'accueillir ce que Dieu veut nous donner. Dans un monde où nous pourrions être gagnés par le découragement ou nous cantonner à une existence en surface, cette aventure peut faire de nous d'authentiques créateurs de communion.

Pour aller plus loin :

Ce séjour permettra aussi d'élargir sa vision de la famille humaine et de prendre la mesure de certains défis actuels. Comme dans d'autres régions du monde, la représentation de la ''mondialisation'' relayée par les médias entretient chez certains une attirance mais alimente par ailleurs une inquiétude. Sous l'apparence de jeunesse et de vitalité débordante tellement frappante quand on débarque en Afrique depuis l'Europe, on peut repérer les doutes de certains face à la profondeur des changements des modes de vie, face aux immenses disparités économiques qui déchirent les sociétés ou à la logique de compétition: « Pourrons-nous trouver notre place dans le monde actuel sans perdre nos valeurs de solidarité, de fête, de gratuité? ». Dépasser les frontières, offrir un regard bienveillant et une écoute du cœur, devient un appui précieux permettant de reprendre confiance. Avant même un partage matériel ou de compétence, il s'agit bien d'offrir une présence désintéressée, attentive, ouverte, fraternelle. Rechercher les témoins d'une espérance, ceux qui consacrent leurs forces et leurs compétences à
redonner leur dignité aux plus blessés et à rendre le quotidien plus vivable à ceux dont la survie est le seul horizon quotidien sera aussi une manière d'exprimer soutien et reconnaissance.

fr Luc et l'équipe de préparation de la rencontre de Nairobi

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Etienne, tu pars ce jour pour 4 mois. Toutes mes meilleures pensées t'accompagnent. Tache de nous envoyer des nouvelles aussi souvent que tu le pourras.
Ah... et n'oublie pas de mettre de la crème solaire et un chapeau à ta taille!

Ta maman de JMJ!(lol)

Anonyme a dit…

Bonjour Etienne, contente de te retrouver !

Ton blog tombe à pic, je suis en contact avec tout un groupe de jeunes du Burundi qui n'ont pas pu aller aux JMJ, je leur passe l'info immédiatement !

Je suis ravie en tous cas de pouvoir lire tes aventures, bon courage et surtout DORS tant que tu peux encore le faire, conseil de volontaire internationale ;)