lundi 25 août 2008

Le bidonville de Korogocho

Aujourd'hui, avec frère Luc, nous sommes allés dans un bidonville tout proche de chez nous (40 minutes à pied env.), Korogocho, près de la grande décharge de Nairobi. On peut situer la décharge de loin soit par la fumée des feux qui y sont allumés pour récupérer le métal, soit par l'odeur que le vent propage soit par des gros oiseaux, les marabouts d'Afrique, qui planent en faisant de grand cercle et en grand nombre.
Après avoir traversé des quartiers très pauvres, nous sommes arrivés au bidonville et nous sommes allés à la paroisse catholique, une out-station de la paroisse de Kariobangi. Ce sont des prêtres missionnaires italiens qui sont occupent. En attendant que celui qu'on devait voir rentre d'une visite, on m'a amené dans au BRC (Boma Rescue Centre), un lieu qui accueille une centaine d'enfants par jour du lundi au samedi juste à côté de la décharge. Les animateurs deux fois par an vont dans la décharge rencontrer les parents pour demander de confier leurs enfants durant la journée. Dans ce centre, on leur apprend l'hygiène corporel, à faire la lessive (une fois par semaine ils amènent les affaires qu'ils veulent laver), la vaisselle, mais aussi à découvrir l'expression artistique (peinture, danse...) et sans oublier un peu d'enseignement, le tout rythmer par des grands moments de détente et de sport... Je pense y retourner pour y passer une journée.
Nous avons parcouru quelques "rues" et "ruelles", on ne passe pas inaperçu :-) , surtout que les enfants disent "how are you?" comme une alarme parfois. Peu de blanc viennent ici, ce sont généralement que des missionnaires. Il y a plus de 30 ans, frère Roger avaient installé quelques frères dans un bidonville à quelques kilomètre de là, Mathare, c'était une des toutes premières insertions d'une présence religieuse dans ce milieu là, beaucoup de personnes s'en souviennent encore.
Les prêtres missionnaires italiens vivent au milieu d'eux dans un presbytère tout simple avec un confort minimum ce qui est totalement différent dans un presbytère normal. Les prêtres africains ne souhaitent pas habiter là et les associations humanitaires ne s'y intéressent pas beaucoup. Alors petite anecdote, un tout jeune garçon m'appelait "father Daniel", le prêtre que nous venions voir, car c'est le seul blanc qu'il connaissait. Le père s'en va dans quelques jours, après huit ans passés au milieu des plus pauvres, en ayant mis en place des structures locales associatives d'entraides, de sensibilisation (SIDA, drogues), mais la présence des prêtres italiens continuent...
Une autre image du Kenya qu'on ne voit pas, mais qui existe. Cela représente vraisemblablement plus d'un tiers de la population de Nairobi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Etienne!

Rien à voir avec cet article. Dis-donc, au cas où il me prendrait l'envie de vouloir t'envoyer un petit bout de France au Kenya, y a-t-il une adresse postale de disponible?
Porte toi bien!