dimanche 28 septembre 2008

Kenya tout en orange maintenant

Eh oui, même hors de l'Europe on arrête pas le carré orange. Le voilà depuis une semaine installé au pays des bananes. Est-ce que j'ai des avantages maintenant avec ma carte SIM française... je ne sais pas, quelqu'un peut me le dire?

Heureux celui qui ne comprend rien !

Phrase du jour de Rose de Kiambu avant la messe tout en kikuyu... Ce n'est pas ma première messe dans cette langue, je crois la cinquième donc je commence à avoir l'habitude, surtout de ne rien comprendre pendant le sermon, et te rigoler quand même aux blagues des prêtres qui font beaucoup de gestes.

samedi 27 septembre 2008

Carte postale n°2

Djambo à tous,
plus que deux mois avant le début de la rencontre et qu'est-ce que je vois il n'y a même pas 10 Français dans les rangs... mais où êtes-vous ? ils vous restent encore un peu plus de deux semaines pour vous décider et décider quelqu'un d'autre à venir partager "a new step of the pilgrimage of trust"! Il reste des places dans les avions (je me suis amusé à regarder), et dans les familles n'en parlons pas, beaucoup sont très heureuses d'accueillir et de faire découvrir leur vie, leurs portes sont grandes ouvertes et leur joie immense. Alors j'espère avoir au moins un matatu rempli de Français pour satisfaire tout ce monde là, alors je compte sur vous !
La rencontre s'approche donc, nous commençons à décompter les semaines qui nous restent de réunions de préparations, rencontres et prières avec les jeunes des paroisses. La semaine dernière nous avons avons eu pendant toute une matinée un temps de rassemblement avec une petite délégation de toutes les paroisses de Nairobi. Temps de partage et de prière mais aussi d'information par doyenné où nous avons commencé à demander des renseignements sur l'organisation de l'accueil dans leur paroisse... Un long travail en prévision, de nombreux textos à envoyer et à lire car discuter pour moi en anglais au téléphone, c'est encore un peu difficile !
Sinon notre équipe de préparation a pris des couleurs et nos lieux de vie et de prière changent, signes de l'approche de la rencontre. Nous avons accueilli Anderson de Méru qui était à Taizé cet été, Boniface d'Ouganda qui y était l'an dernier et Séverin du Congo ; deux frères sont aussi arrivés la semaine dernière et la semaine prochaine, d'autres personnes vont arriver pour nous aider à préparer tout ça, visiter, recueillir toutes les inscriptions. Nous avons aussi changer de lieux de prière ; après la chapelle et le salon, nous avons envesti une petite rotonde : nattes tressées au sol, nattes de papyrus sur une partie du mur, tissus orange au centre, une crois en bois toute simple, des fleurs dans des pots de terre cuite, icônes de l'amitié d'un côté et de la Vierge de l'autre, et bien sûr des bougies. Un lieu très réceuillant où nous aimons nous retrouver pour la prière, trois fois par jour quand nous le pouvons, et pendant le reste de la journée si nous souhaitons prier seul.
Nous commençons aussi à préparer sérieusement les questions logistiques et pour ma part je travaille sur le transport. Particularité pour ce genre de rencontre, Nairobi n'a pas de réseau de transport en commun, il faut donc que nous organisons pour chaque paroisse un ou plusieurs bus. Alors avec une centaine de paroisses qui vont accueillir et participer à la rencontre, il faut bien préparer tout ça. Pour vous donner des chiffres, ça fait près de 150 bus ou matatu à coordonner, et pour chaque mouvement de transport environ 3 000 km de distance cumulé ! Quelques casse-têtes et petites nuits en prévision, déjà une de faite en début de semaine. Alors croisons les doigts que nous trouvons assez de bus. Mais heureusement, je peux m'échapper de temps en temps pour aller explorer le doyenné de Kiambu (au nord de Nairobi) dont je suis chargé de suivre. Beaucoup de familles vivent du travail de leur petite propriété agricole, vivant dans une une simplicité de vie,sans eau courante la plupart du temps. Leurs journées sont rythmées par les bidons d'eau à remonter du ruisseau de la vallée, la lessive, la cuisine, la traite de la ou des vaches et du travail des champs. Tout ce fait ici à la force des bras, il n'utilise pas les vaches pour leur travaux et leur apporte directement à boire et à manger. Au milieu des bananiers poussent les plans de maïs, les plantations de café se mélangent avec les ranges de pommes de terre, les poules côtoient les chèvres du voisin et les enfants sont tout étonnés de découvrir chez eux un "musugu " (blanc). J'ai pu ainsi découvrir la vie de Rose que certains ont pu croiser à Taizé cet été. Elle serait d'ailleurs très heureuse d'accueillir un de vous chez elle.
C'est sur cette relance d'invitation que je vous dis au revoir en chantant avec vous sur la mélodie de Cantate Domino : "Mwimbieni Bwa-na, ukisamehe atakuwa nawe, Mun-gu msama-ha, penda 'sio-pe".

Étienne

mercredi 24 septembre 2008

Vive la vie de vache au Kenya !

Jeudi dernier (eh oui j'ai pas donner beaucoup de nouvelles depuis une semaine), j'ai rendu visite à Rose, une fille qui était à Taizé cet été et qui vient juste de rentrer. Peut-être certains l'ont croisés à Taizé.
J'ai découvert là où elle habite dans la banlieue de Kiambu. Son père travaille dans l'administration pendant la semaine et le week-end il prête main forte au travail des champs de la famille. Ils cultivent des pommes de terre, du maïs, récoltent du café et des bananes. Ils ont des poules africaines (petites tailles et la crête est en plumes) et deux vaches. Le terrain fait approximativement 20-25m de large sur 150m de long a vu de nez !
Alors leur terrain n'est pas déservi par l'eau courante, ni ne possède de puits, il faut qu'ils aillent chercher l'eau dans la vallée (300m) et qui la remonte à bout de bras la plupart du temps, de l'eau à la fois pour la maison (lessive, repas, toilette) mais aussi l'eau pour les animaux et donc les vaches. Une vie rêvée, elles sont dans un petit enclos de quelques m², on leur apporte à manger et à boire, on leur nettoie de temps en temps leur litière et elles n'ont juste qu'à se laisser traire ! On ne les utilise pas pour le travail des champs ni pour remonter l'eau, ce sont les humains qui font tout. C'est pas cool la vie de vache... (info : les vaches pour le lait sont des vaches européennes) d'ailleurs la consommation de lait vient des européens et le lait est une source de revenue très importante, 20Ksh le litre dans pour une vache qui produit 2x15 litres (voir plus) de lait par jour, ça fait un revenu de 500Ksh donc si la famille à 2 ou 3 vaches et qu'elle vit juste du travail de la terre c'est une famille au niveau de vie correcte.
Les aventures d'Étienne à la ferme, prochain épisode (non programmé pour l'instant)

Transport (suite de la charrette), bilan du travail

Pour donner une idée des résultats de mon travail, je peux vous donner quelques éléments de conclusion :
- pour l'instant, nous sommes à 99 paroisses qui accueillent (chiffres qui va diminuer un peu a priori) donc 2x99 transports responsibles ("main contact" et "assistant").
- si on compte un bus par paroisse, pour chaque mouvement de transport, nous cumulons quasiment 2 200 km, soit un aller-retour Toulouse-Bruxelles a peu prés.
- cela fait une moyenne de 22 km par bus.
Voilà de quoi vous donner une idée du travail qui m'attend avec frère Ulrich !

Aujourd'hui 6 semaines et première charrette kenyane !

Eh oui, ça me manquait trop !!!!!!!
Pour résumer, mardi matin hier à 8h et des poussières je devais finir le listing de toutes les paroisses qui accueillaient, avec leur code (qu'on a fini de fixer lundi matin), leur adresse, la distance totale du trajet ainsi que la distance sur route de terre. Grosse parenthèse avant de continuer, l'adresse physique se résume juste par une Road Location, la route la plus proche qui dessert la paroisse. Ce qui explique que je devais voir tous les frères de contact ou Cyrill pour situer les paroisses sur les cartes (environs de Nairobi et Nairobi) à l'aide de gomettes. Bilan des courses j'ai fini à 4h30 du matin heure kenyane et il ne restait plus qu'à imprimer. Résultat du rendez-vous, le document a bien servi. Je suis très fier de moi, mais ce ne que le début de l'utilisation de la base de donnée et peut-être d'autre nuit blanche... à suivre

mercredi 17 septembre 2008

Cool un accès quasi perso à internet !!!

Je vais pouvoir lire mes mails tout le temps quand je travaille sur l'ordinateur car on nous a tiré un nouveau câble jusqu'au "ressource center", le bureau que je partage pour l'instant avec frère Ulrich pour tout ce qui concerne l'organisation matérielle de la rencontre.
Donc vous pouvez m'écrire ou laissez vos commentaires, je pourrais les lire régulièrement.

mardi 16 septembre 2008

Il va manquer des bancs pour la prière !!!

La Taizé-team s'agrandit de beaucoup en quelques jours.
Vendredi, nous avons accueillis Séverin du Congo, il n'est jamais allé encore à Taizé mais il a rencontré frère Kombo plusieurs fois et il allait rendre visite aux frères de la fraternité de Dakar.
Lundi (hier), c'était au tour d'Anderson du Kenya que nous connaissons déjà car il est venu ici il y a un mois pendant une semaine après son retour de Taizé.
Aujourd'hui, en début de matinée, c'est un Ougandais, Boniface, qui était à Taizé l'été dernier et à qui je vais apprendre le français, du moins un peu car trois mois c'est un peu cours!
Ce soir, frère Samuel va arrivé ou est arrivé à l'instant à l'aéroport. Vendredi matin, ce sera frère Bruno qui atterrira avec le même vol que moi,avec le soleil ! en espérant qu'il n'y aura pas de nuages comme moi. Après la rencontre ils partiront tous les deux pour le Sénégal rejoindre la fraternité de Dakar.
Les deux semaines qui arrivent vont voir encore d'autres personnes s'ajouter à notre équipe, d'autres Africains, des filles et des sœurs de St-André.
Nos habitudes de vie communautaires vont ou ont déjà changer, nous avons changer de lieux de prière, nous avons investi une petite rotonde, que nous avons aménager avec un peu de tissus orange, des nattes de papyrus au sol et sur une partie du mur, des icônes, une petite croix, des fleurs et bien sûr des bougies... bientôt une photo !
Aussi nous allons prendre nos repas dans une plus grande pièce, à côté de ma chambre, nous allons avoir livraison quotidien de pain (car nous en mangeons beaucoup et à beaucoup ça fait beaucoup) et aussi du lait vrai et entier (ça changera du lait en poudre et de la chasse au grumeau!).
Et enfin, le repas du soir, dans un premier temps, sera préparé par Sister Rose (la sœur qui entretient le lieu et accueille les groupes). Elle vit ici avec une partie de sa famille pour les aider un peu, je crois que ceux sont ses deux sœurs, dont une a très problèmes moteurs, et qui ont des enfants tous petits, dont Steven qui a tout juste deux ans (c'est mon homonyme).
Donc pour revenir au sujet du message, notre équipe s'enrichit en couleur local et l'anglais est quotidien à table car Boniface et Anderson ne parle pas du tout français !

samedi 13 septembre 2008

Population et statistique de l'archidiocèse de Nairobi

Chiffres datant de 2004
Population : 4 028 000 hab. (attention beaucoup de travailleurs migrants non compris dans ce chiffre)
Catholiques : 1 238 100 cath. soit 31%

Nombre de prêtres diocésains : 110 prêtres (auj. env. 140)
Nombre de prêtres religieux (missionnaires, en communauté) : 379 prêtres
    soit au total environ 500 prêtres, soit 1 prêtres pour 2 550 cath.
Nombre de religieux : 1 305 hommes et 1 080 femmes

Nombre de doyennés : 12
Nombre de paroisses : un peu plus que 100

Après pour les statistiques au niveau des paroisses, cela varie beaucoup suivant le quartier, la situation (ville/campagne) et l'âge de la paroisse.

Attention ordinateur de retour ! ça me manquait !

C'est sûr, un doyenné c'est pas beaucoup, mais on m'a réservé autre chose, depuis une dizaine de jours je travaille à frère Ulrich sur le transport de toute la rencontre, ce qui est pas une mince affaire !
En effet comme il n'y a pas de transport public comme en Europe, il faut prévoir le transport pour toute la rencontre et pour quasiment tout le monde (entre 3000 et 6000 personnes) et simulé mentalement tous les problèmes ou besoins qu'on pourrait avoir les derniers jours.
Donc pour simplifier l'explication, il faut créer une big base de donnée avec toutes les infos (divers contacts, kilométrage,différents lieux de retour sur la paroisse, le nombre de bus...) bref une longue tâche qui m'attend pour la semaine prochaine. Et si ça marche bien on va faire de même avec les détails sur la paroisse mais ça c'est pas encore d'actualité une chose après l'autre.
Pour résumer mon emploi du temps, je suis devant l'ordinateur presque la moitié du temps !

vendredi 12 septembre 2008

Gros orage à la tombée de la nuit, attention AVNI*!!!

*AVNI : animaux volants non-identifiés (explication à la fin!)

Eh oui, mardi dernier, seule sorti de la journée pour moi et vlam, un bel orage. Je suis allé à Kariobangi pour la prière hebdomadaire avec les chants de Taizé, paroisse d'où viennent un grand nombre des Kenyans à Taizé. Juste le temps d'acheter quelques fruits et légumes et la petite pluie se transforme en orage. Alors marchant dans la rue, chapeau et pantalon tout mouillés, faisant sourire tous les autochtones abrités sous un avant toit, une bâche ou dans une boutique, je naviguais de boutique en boutique cherchant un tapis d'entrée pour notre nouveau lieu de prière (bientôt une photo!) mais personne n'avait. Ensuite, prière avec quelques jeunes courageux qui sont venus malgré la pluie. Ensuite retour toujours sous la pluie, là je croise un matatu qui est sorti de la route les roues à moitié dans une grande marre de boue, et pleins de personnes autour tentant de le sortir... Arrivé à la maison, l'heure du repas arrive, et là brenballe de combat, attaque aérienne de ... termites ! Et oui, les termitières se trouvant dans le sol sont noyées sous les eaux et des escadrilles attirés par la lumière de la lampe de la table du repas tournent autour de nous, certaines n'iront pas très loin car ayant frôlé trop près la lampes leurs ailes ont grillés et elles retrouvent leur état terrestre! Confidence des frères, ce n'était qu'une petite attaque!
Alors on verra bien...

PS : normalement il pleut pas comme ça en septembre, d'après Ken le temps se dérègle !!!

mercredi 10 septembre 2008

Lourdes expatriée en pleine campagne kenyane !

Ce dimanche petit tour à Lioki pour la messe,
Après avoir été rejoint par Joe (le secrétaire du groupe de jeune de la paroisse) à Embakasi et marché pendant au moins 30 minutes, j'ai découvert Lioki par les chemins au milieu des champs. Petit-déjeuner local chez lui, donc au menu thé au lait ou lait au thé (c'est comme vous voulez) avec des bananes, et un féculent, genre navet mais qui a plutôt un goût de fromage... ça cale bien et c'est pas mauvais finalement quand on le trempe dans le lait !
Ensuite, on va à l'église, petite surprise en arrivant Bernadette était là regardant la vierge sur une reconstitution pas très fidèle du rocher lourdais, mais bon j'étais fière de dire à la fin de la messe quand on m'a demandé de me présenter de dire que j'habitais pas loin de Lourdes !
Après messe, présentation aux jeunes, 1° repas avec les prêtres de la paroisse vite fait, ensuite visite de la propriété de la famille de Joe, et ensuite 2° repas chez une partie de la famille de Joe, et pour finir gros repas chez Joe ensuite. Avec à chaque fois, bénédiction du repas, présentation des membres de la famille présent...

La journée c'est terminée à Kiambu, sous la pluie !!!

samedi 6 septembre 2008

Messe télévisée à Taizé

Demain dimanche, la messe télévisée sur France 2 sera en direct de Taizé, vous pourrez retrouver pendant une semaine sur internet la vidéo.

Some photos, maybe a day

Bonjour a tous,
donc j'ai réussi a trouver un cuber café pour envoyer tous mes mails, chez nous on ne peut que recevoir mais pas envoyer ni aller sur internet. La, je tente de mettre en ligne des photos mes c'est pas gagner, si vous voulez en voir quelques-unes vous pouvez aller sur le site de Taize, mais pas de récentes car mêmes problèmes que moi.

jeudi 4 septembre 2008

Eh oui il a neigé au Kenya

J'ai raté la neige a une semaine près, car j'étais à Nahururu, 2600 mètres d'altitude, c'est là où il a neigé et c'est vrai qu'il faisait très froid la nuit où j'y étais. A Nairobi, on est un peu trop bas, 1700m. Qui c'est peu-être qu'une autre vague de froid un peu tardive peu revenir !

Carte postale africaine n°1 [Aux contacts français pour la rencontre de Bruxelles]

Muriega chers amis français,
J'espère que vous allez tous bien, prêt à vous lancer dans l'aventure "objectif Bruxelles". Pour moi, l'aventure africaine a commencé il y a quinze jours quand j'ai rejoint l'équipe de préparation pour la rencontre de Nairobi composé de cinq frères et d'un autre volontaire, Cyrill de Suisse. Il est difficile de vous d'écrire ce qui se vit ici juste en quelques phrases mais je vais essayé de résumer tout ça.
Pour l'instant, nous rencontrons les jeunes, les prêtres et pasteurs... c'est un long travail d'approche pour à la fois prendre contact, avoir un rendez-vous mais aussi pour expliquer ce qu'est Taizé, ce que nous proposons aux jeunes durant la rencontre. Les églises africaines sont très structurées tant au niveau du clergé qu'au niveau des jeunes, ils constituent des bureaux avec président, vice-président, secrétaire, assistante de la secrétaire, trésorière... d'abord par quartier (out-station) puis par paroisse, doyenné, diocèse et pour finir au niveau national. C'est un organigramme bien claire, qui nous aide bien dans la préparation de la rencontre mais qui a ses inconvénients, il faut respecter la hiérarchie et ça peut prendre un peu de temps. Il faut se soucier aussi que le prêtre de la paroisse ou du doyenné suit bien les jeunes et les soutient, et que inversement les jeunes font un retour régulier au prêtre de l'avancée de la préparation. Nous organisons aussi quelques temps de partage, le premier thème est "Creating with very little", avec une prière qui mélange à la fois des chants de Taizé en swahili et en anglais et aussi des chants locaux. Nous attachons beaucoup d'importance à prendre le temps de les connaître et à ne pas précipiter les choses.
Ainsi, ces nombreuses visites nous amènent à voyager quotidiennement dans Nairobi et ses alentours, prenant les matatu, sorte de minibus parfois à la décoration originale et à la musique spéciale jeune avec accompagnement vidéo quasi-systématique. Imaginer donc un frère de Taizé à l'intérieur, il vaut le voir pour le croire ; frère Luc a découvert ainsi depuis quelques mois la musique que les jeunes écoutent aujourd'hui. Jour après jour, je découvre ainsi les différents quartiers de Nairobi et sa banlieue à travers leurs diversités, leurs contrastes et leurs espérances. Dans mes prochains mails, je vous présenterai un peu plus la vie à Nairobi car aujourd'hui je n'en connais pas assez pour bien vous en parler.
Cette préparation est aussi rythmée par les trois prières quotidiennes et les repas pris à Mji wa Furaha, notre "camp de base". bien sûr si nous ne sommes pas en vadrouille dans une paroisse ou bloqué dans un matatu en plein traffic jam. Ce sont à la fois des moments de ressourcements et d'échange mais aussi, pour moi, une occasion de parler français, heureusement! Ainsi nous formons une petite communauté dans un lieu bien sympathique entouré par des poules au milieu d'arbres, un petit Taizé à Nairobi!
Pour finir cette première carte postale africaine, je voudrais vous dire, et je le crois sincèrement, que ce sera une très belle étape du pèlerinage de confiance sur la Terre, pleine d'échanges, de rencontres et d'amitié. Je vous invite donc à encourager vivement ceux qui pensent venir à la rencontre à confirmer leur présence. Et en arrivant quelques jours avant, ils pourront découvrir un lieu d'espérance tel que un centre d'accueil pour les enfants des femmes en prison, ou un lieu d'accueil dans un bidonville... Together, seeking paths of hope !
Je souhaite donc une bonne préparation pour la rencontre de Bruxelles et vous dis à une prochaine carte postale en chantant avec vous : "Sifuni watu wote, sifuni Mwenyenzi. Sifuni watu wote, sifuni Mwenyenzi."
Étienne

Leçon de cuisine made in Etienne

Mardi, profitant d'une prière avec les jeunes de la paroisse de Kariobangi, j'ai fait les courses en produit frais au le marché à côté. Et mercredi soir, comme j'étais à la maison et qu'il était 18h c'est moi qui est préparer à manger, en plus avec des invités, 4 jeunes de Korobocho, donc avec un gros appétit (car il ne mange pas beaucoup, et souvent qu'une fois par jour).
Donc voilà mon menu :
- 1kg de spaghetti : là tout le monde connait
- sauce bolognaise : 4 oignons rouges émincés revenues à la poêle dans de l'huile avec 1kg de viande haché, un filet de vinaigre, du sel, quand la viande est quasiment cuite, une petite dizaine de tomates (pas très grosse) coupées en morceaux, une petite boîte de concentré de tomate délié, 4 carottes râpées (gros trou), on recouvre d'eau et on laisse réduire à ébullition jusqu'à ce que les carottes soient cuites (si besoin rajouter de l'eau), ne pas oublier de touiller pour pas que ça brûle au fond.
- sauté de patates douces : prendre des patates douces préalablement cuite lors du dernier repas, les éplucher, les coupés en rondelles et les faire revenir à la poêle avec de l'huile pendant une dizaine de minutes, arrêter juste avant que ça fasse de la purée.

Que c'était bon, la sauce bolognaise avec le sucré des carottes, le caramel des oignons, un délice... et je vous dis pas pour la sautée de patates douces, ça a le même goût que les châtaignes, très sucrés et là ça avait caramélisé un peu. Je veux les même en France !!! c'est moins dure à faire cuire et à éplucher, et on peut en avoir beaucoup.

Point sur mon anglais

Alors là, il y a un an , on m'aurait dit, tu parlera en anglais pendant plus d'une heure devant des jeunes, tu discuteras avec un prêtre pendant une demi-heure,... je n'y aurais pas cru.
Eh bien, j'arrive à comprendre quasiment sans soucis une conversation classique rien qu'en anglais. Et pour parler, quand je suis seul francophone, j'arrive à me faire comprendre et à expliquer les choses sans trop de mal, et si vraiment c'est nécessaire je sors le dico, mais c'est rare. De temps en temps je reprends mes fiches d'anglais que j'avais fait pour le bac, pour enrichir un peu mon vocabulaire,... comme quoi ça sert toujours de la garder sous la main ! Merci Mme Clergue !
Alors à la fin du séjour, je devrais quasiment être bilingue, je pourrais comprendre les messages dans l'avion ou écouter les infos en anglais, l'écrit devrait suivre après un peu de travail...
Alors comme quoi, l'immersion aide bien dans l'amélioration d'une langue.
Je suis quand même heureux de pouvoir parler français, soit avec des africains du Congo ou du Cameroun, soit avec une prof de français du Kenya ! La semaine dernière, j'ai rencontré une famille congolaise lors d'une retraite des Focolaries qui était à Toulouse pendant 10 ans et qui sont revenus en Afrique il y a une quinzaine d'année, j'étais tellement heureux de pouvoir parler de Toulouse et eux d'entendre parler le français avec l'accent de Toulouse !

La gestion des déchets, un autre monde !

Parler ici du tri sélectif, du recyclage... vous pouvez de suite repartir en Europe.
Ici, les déchets sauf le papier partent aux poules et les déchets sont régulièrement brulés. En ville et dans les villages, les déchets sont déversées partout, dans un coin de rue, sur le bord d'une route...
A Nairobi, des "compagnies" ramassent ses déchets dans des camions, les amène à la décharge, où d'autres personnes récupèrent ce qui peut-être récupéré pour être ensuite revendu à des intermédiaires pour partir au recyclage ou être revendu, j'ai pu voir des objets de toutes sortes en vente, beaucoup était cassé, très abimé mais pouvant être revendu, ainsi on croise des chewing-gums pas encore utilisés, des rajouts pour les cheveux, des prises électriques à moitié cassées, ...
Sur le bord des routes ou dans les rues, tout trainent par terre (bouteille en plastique, papier, épluchure, peau d'orange ou de banane ...), certaines personnes récupèrent ces déchets. C'est un travail très long et peu gratifiant, 1kg de plastique pour seulement 3 Ksh. Aussi on peut voir des petits feux devant les maisons, où les gens brûlent le produit du balayage, certains tentent ainsi de récupérer le métal débarrassé de la peinture et du papier d'emballage. Aller faire le marché à Githuraï (vers l'extérieur de la ville), et vous marcher sur du compost tassé par des années de piétinement quotidien.
Bilan : une pollution olfactive parfois très forte, et à certains endroits une intoxication importants par l'air.

Journée type à Mji wa Furaha

Du lundi au samedi :
  • 6h00
    • heure du réveil
  • 6h00-7h00 :
    • levé
    • rinçage, étendage de la lessive
    • douche (pour moi), habillage, rasage
    • remise en ordre du lit
  • 7h00-7h30 :
    • prière du matin
  • 7h30-8h15:
    • petit-déjeuner
    • vaisselle
  • 8h15-12h45 :
    • activités variées
  • 11h45-12h45 : (une personne)
    • préparation du déjeuner
  • 12h45-13h00 : (si plus de deux personnes)
    • prière du milieu du jour
  • 13h00-14h00 :
    • déjeuner
    • vaisselle
  • 14h00-19h00 :
    • activités variés
  • 17h30-19h00 : (une personne)
    • préparation du souper
  • 19h00-20h00 :
    • souper
    • vaisselle
    • préparation du lieu de prière
  • 20h00-20h45 :
    • prière du soir
  • 20h45-... :
    • poursuite possible de la prière en silence
    • préparation du sac pour le lendemain (si départ tôt)
    • ramassage du linge
    • envoie de quelques SMS
    • lecture si envie
    • ...
    • dodo
Le dimanche :
    idem sauf que le levé se fait à l'heure qu'on veut, donc suivant ses rendez-vous, repas du midi généralement pris à l'extérieur.

Nota Bene :
Bien sûr si je suis en déplacement, cela ne s'applique pas, le repas du soir peut se faire après la prière.

Confirmation à Ikinu avec le Cardinal = coup de soleil + bisutage

Eh j'ai attrapé un sacré coup de soleil sur le nez, sur le front et le coup côté gauche.
Dimanche dernier, invité la veille par le prêtre de la paroisse et les jeunes, je suis allé à Ikinu pour une messe de confirmations (60 personnes de 9 à 70 ans!) présidé par le Cardinal de Nairobi.
Arrivé à 9h (une heure avant l'heure du début), je me suis fait embauché par une jeune fille (que je connaissais pas encore) pour distribuer les feuilles des lectures et du discours de confirmation. Ensuite à 9h45 arrivent deux autres jeunes (officials = membre du bureau des jeunes de la paroisse), qui m'embarque pour m'apprendre les danses pendant les processions.
Et me voilà, en costume enfin juste une veste (bientôt la photo, je l'espère), à 11h (après les confessions), à danser avec les jeunes lors de la procession d'entrée au milieu des paroissiens. Et bien, les enfants ont bien rigolé, voir danser le seul "blanc" présent ce jour-là, quel spectacle. Donc procession d'entrée, procession de l'évangéliaire, procession d'offrande.
La messe était à l'extérieur, donc j'avais pas mon chapeau avec moi, l'ombre étant rare, j'ai passé un long moment au soleil. Et c'est pas une petite messe, une messe normale dure ici une heure et demi, là je lance les enchères, je ne dis pas deux, ni trois mais quatre heures. Eh oui un discours du Cardinal au début, une homélie d'une demi-heure voire quarante-cinq minutes et une discours de conclusion de 30 minutes, bénédiction diverses et variés (malades, groupe, ... et de la chèvre!) plus partage du gâteau à la fin (biscuit recouvert de sucre).
Donc conclusion : gros coup de soleil (là je pèle) et tube de biaphine bien entamé, ensuite intégration complète chez les jeunes et les paroissiens, et pour finir le Cardinal me connaît (j'ai pu le saluer juste avant son départ).

Gros arrivage !

Depuis une petite semaine nous n'arrivons plus à envoyer les messages mais nous pouvons les recevoir, donc c'est pour ça qu'il n'y pas de nouvelle depuis plusieurs jours.
Là je me suis dans un cyber café, j'ai mes messages prêts à envoyer donc vous avais un peu de lecture !

mercredi 3 septembre 2008

Mosquito, épisode 1

Le moustique africain, il n'y en pas encore beaucoup.
Déjà il apparaît au coucher du soleil, ensuite il n'aime pas la lumière mais privilégie les corps chauds et dans l'ombre (donc pas loin de la lumière) résumé, l'homme qui dort est une proie idéale !