samedi 27 septembre 2008

Carte postale n°2

Djambo à tous,
plus que deux mois avant le début de la rencontre et qu'est-ce que je vois il n'y a même pas 10 Français dans les rangs... mais où êtes-vous ? ils vous restent encore un peu plus de deux semaines pour vous décider et décider quelqu'un d'autre à venir partager "a new step of the pilgrimage of trust"! Il reste des places dans les avions (je me suis amusé à regarder), et dans les familles n'en parlons pas, beaucoup sont très heureuses d'accueillir et de faire découvrir leur vie, leurs portes sont grandes ouvertes et leur joie immense. Alors j'espère avoir au moins un matatu rempli de Français pour satisfaire tout ce monde là, alors je compte sur vous !
La rencontre s'approche donc, nous commençons à décompter les semaines qui nous restent de réunions de préparations, rencontres et prières avec les jeunes des paroisses. La semaine dernière nous avons avons eu pendant toute une matinée un temps de rassemblement avec une petite délégation de toutes les paroisses de Nairobi. Temps de partage et de prière mais aussi d'information par doyenné où nous avons commencé à demander des renseignements sur l'organisation de l'accueil dans leur paroisse... Un long travail en prévision, de nombreux textos à envoyer et à lire car discuter pour moi en anglais au téléphone, c'est encore un peu difficile !
Sinon notre équipe de préparation a pris des couleurs et nos lieux de vie et de prière changent, signes de l'approche de la rencontre. Nous avons accueilli Anderson de Méru qui était à Taizé cet été, Boniface d'Ouganda qui y était l'an dernier et Séverin du Congo ; deux frères sont aussi arrivés la semaine dernière et la semaine prochaine, d'autres personnes vont arriver pour nous aider à préparer tout ça, visiter, recueillir toutes les inscriptions. Nous avons aussi changer de lieux de prière ; après la chapelle et le salon, nous avons envesti une petite rotonde : nattes tressées au sol, nattes de papyrus sur une partie du mur, tissus orange au centre, une crois en bois toute simple, des fleurs dans des pots de terre cuite, icônes de l'amitié d'un côté et de la Vierge de l'autre, et bien sûr des bougies. Un lieu très réceuillant où nous aimons nous retrouver pour la prière, trois fois par jour quand nous le pouvons, et pendant le reste de la journée si nous souhaitons prier seul.
Nous commençons aussi à préparer sérieusement les questions logistiques et pour ma part je travaille sur le transport. Particularité pour ce genre de rencontre, Nairobi n'a pas de réseau de transport en commun, il faut donc que nous organisons pour chaque paroisse un ou plusieurs bus. Alors avec une centaine de paroisses qui vont accueillir et participer à la rencontre, il faut bien préparer tout ça. Pour vous donner des chiffres, ça fait près de 150 bus ou matatu à coordonner, et pour chaque mouvement de transport environ 3 000 km de distance cumulé ! Quelques casse-têtes et petites nuits en prévision, déjà une de faite en début de semaine. Alors croisons les doigts que nous trouvons assez de bus. Mais heureusement, je peux m'échapper de temps en temps pour aller explorer le doyenné de Kiambu (au nord de Nairobi) dont je suis chargé de suivre. Beaucoup de familles vivent du travail de leur petite propriété agricole, vivant dans une une simplicité de vie,sans eau courante la plupart du temps. Leurs journées sont rythmées par les bidons d'eau à remonter du ruisseau de la vallée, la lessive, la cuisine, la traite de la ou des vaches et du travail des champs. Tout ce fait ici à la force des bras, il n'utilise pas les vaches pour leur travaux et leur apporte directement à boire et à manger. Au milieu des bananiers poussent les plans de maïs, les plantations de café se mélangent avec les ranges de pommes de terre, les poules côtoient les chèvres du voisin et les enfants sont tout étonnés de découvrir chez eux un "musugu " (blanc). J'ai pu ainsi découvrir la vie de Rose que certains ont pu croiser à Taizé cet été. Elle serait d'ailleurs très heureuse d'accueillir un de vous chez elle.
C'est sur cette relance d'invitation que je vous dis au revoir en chantant avec vous sur la mélodie de Cantate Domino : "Mwimbieni Bwa-na, ukisamehe atakuwa nawe, Mun-gu msama-ha, penda 'sio-pe".

Étienne

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