jeudi 4 septembre 2008

Carte postale africaine n°1 [Aux contacts français pour la rencontre de Bruxelles]

Muriega chers amis français,
J'espère que vous allez tous bien, prêt à vous lancer dans l'aventure "objectif Bruxelles". Pour moi, l'aventure africaine a commencé il y a quinze jours quand j'ai rejoint l'équipe de préparation pour la rencontre de Nairobi composé de cinq frères et d'un autre volontaire, Cyrill de Suisse. Il est difficile de vous d'écrire ce qui se vit ici juste en quelques phrases mais je vais essayé de résumer tout ça.
Pour l'instant, nous rencontrons les jeunes, les prêtres et pasteurs... c'est un long travail d'approche pour à la fois prendre contact, avoir un rendez-vous mais aussi pour expliquer ce qu'est Taizé, ce que nous proposons aux jeunes durant la rencontre. Les églises africaines sont très structurées tant au niveau du clergé qu'au niveau des jeunes, ils constituent des bureaux avec président, vice-président, secrétaire, assistante de la secrétaire, trésorière... d'abord par quartier (out-station) puis par paroisse, doyenné, diocèse et pour finir au niveau national. C'est un organigramme bien claire, qui nous aide bien dans la préparation de la rencontre mais qui a ses inconvénients, il faut respecter la hiérarchie et ça peut prendre un peu de temps. Il faut se soucier aussi que le prêtre de la paroisse ou du doyenné suit bien les jeunes et les soutient, et que inversement les jeunes font un retour régulier au prêtre de l'avancée de la préparation. Nous organisons aussi quelques temps de partage, le premier thème est "Creating with very little", avec une prière qui mélange à la fois des chants de Taizé en swahili et en anglais et aussi des chants locaux. Nous attachons beaucoup d'importance à prendre le temps de les connaître et à ne pas précipiter les choses.
Ainsi, ces nombreuses visites nous amènent à voyager quotidiennement dans Nairobi et ses alentours, prenant les matatu, sorte de minibus parfois à la décoration originale et à la musique spéciale jeune avec accompagnement vidéo quasi-systématique. Imaginer donc un frère de Taizé à l'intérieur, il vaut le voir pour le croire ; frère Luc a découvert ainsi depuis quelques mois la musique que les jeunes écoutent aujourd'hui. Jour après jour, je découvre ainsi les différents quartiers de Nairobi et sa banlieue à travers leurs diversités, leurs contrastes et leurs espérances. Dans mes prochains mails, je vous présenterai un peu plus la vie à Nairobi car aujourd'hui je n'en connais pas assez pour bien vous en parler.
Cette préparation est aussi rythmée par les trois prières quotidiennes et les repas pris à Mji wa Furaha, notre "camp de base". bien sûr si nous ne sommes pas en vadrouille dans une paroisse ou bloqué dans un matatu en plein traffic jam. Ce sont à la fois des moments de ressourcements et d'échange mais aussi, pour moi, une occasion de parler français, heureusement! Ainsi nous formons une petite communauté dans un lieu bien sympathique entouré par des poules au milieu d'arbres, un petit Taizé à Nairobi!
Pour finir cette première carte postale africaine, je voudrais vous dire, et je le crois sincèrement, que ce sera une très belle étape du pèlerinage de confiance sur la Terre, pleine d'échanges, de rencontres et d'amitié. Je vous invite donc à encourager vivement ceux qui pensent venir à la rencontre à confirmer leur présence. Et en arrivant quelques jours avant, ils pourront découvrir un lieu d'espérance tel que un centre d'accueil pour les enfants des femmes en prison, ou un lieu d'accueil dans un bidonville... Together, seeking paths of hope !
Je souhaite donc une bonne préparation pour la rencontre de Bruxelles et vous dis à une prochaine carte postale en chantant avec vous : "Sifuni watu wote, sifuni Mwenyenzi. Sifuni watu wote, sifuni Mwenyenzi."
Étienne

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Encore, encore !